Numéro trois (3): mémoire métaphysique

Depuis l'Antiquité, les nombres ont attiré l'attention de nombreux sages de toutes les cultures, et peu d'entre eux ont attribué des qualités et des "secrets" aux nombres, mais pourquoi? Premièrement, les nombres sont des essences idéales qui s'étendent aux objets que nous expérimentons . Ils n'ont donc pas de réalité, mais d' idéalité . Deuxièmement, les nombres sont des constituants intangibles du réel, ce qui est très attrayant pour la pensée et les sentiments abstraits; Cependant, le nombre trois (3) en est la preuve.

Le numéro 3 de la culture hébraïque

Déjà, les anciens Hébreux utilisaient 3 systèmes d'interprétation pour les textes sacrés, afin d'accéder aux aspects de la réalité et de les intégrer [1], étant la mathématique de nature mathématique. De plus, pour les Hébreux, il existe 3 lettres de base: alep (א) hommes (מ) et shin (), correspondant chacun aux éléments: air, eau et feu, respectivement. Ce qui fait également référence aux facultés de l'âme, à savoir: la faculté végétative, émotionnelle et mentale.

Par contre, le nombre trois (3); désigne les trois premiers jours de la création selon le Zohar sacré, lorsque Dieu crée idéalement les âmes des 3 grands patriarches: Abraham (représenté par l'énergie de jessed, bonté), Isaac (dont l'énergie est de gevura, de force ou de rigueur ) et Jacob (tiferet - le coeur, la beauté). On dit que les 3 préexistaient dans l'esprit du grand architecte de l'univers, puis se sont incarnés en tant que grands prophètes et sages dans le monde à venir. Le numéro 3 est donc le fondement de la miséricorde, de l'harmonie et de l'égalité sur ce plan.

Les 3 au niveau kabbalistique

Le numéro 3 fait référence aux piliers du monde spirituel (keter, jochmah et binah). De cette manière, le numéro 3 est nécessaire pour les méditations kabalistes et pour pouvoir accéder au plan de jocmah, établissant 3 lignes d'attributs, pour les incarner depuis le plan divin, le plan de l'âme, jusqu'au plan matériel. . C’est pourquoi on dit que l’être humain a trois types de vibrations: l’électrique, le magnétisme et la gravité évoquant le système nerveux central, le cœur et le foie (ainsi que le Scera) respectivement [2] . En outre, le numéro trois fait également référence aux 3 mitsvot (ou commandements) du judaïsme:

1. L'étude de la kabbale constitue l'âme du tore ou de la partie ésotérique du tanach.
2. Procréer et générer une progéniture et
3. Conformez-vous à l'alliance de Dieu et d'Abraham, qui se traduit par la pratique de la circoncision des enfants ou des enfants à l'âge de 8 jours.

D'autre part, il est dit que la divinité est intervenue avec trois noms pour la création du monde physique: Shaday ( ): quand le monde est contrôlé par les démons Deuxièmement Tzevaot () qui fait référence aux armées, à la rigueur et à l'ordre des anges à propos de le chaos Et troisièmement, lorsque les démons de la terre disparaissent; Dieu intervient avec le nom Elohim (). Ce dernier est la condition qui rend tout possible dès qu'il y a une appréhension de l'être humain, puisqu'il fait référence à la combinaison de l'âme et du corps (ou une dualité numéro 2 ) qui est soulagée dans l'unité ( numéro 1 ), -2 + 1 = 3- Par conséquent, certaines religions établissent des trinités, avec la même substance.

Le 3 et sa relation avec la métaphysique

De même, pour les philosophes, le numéro trois intervient à 3 degrés d'abstraction métaphysique et, à mesure qu'ils sont utilisés, ils pénètrent plus profondément dans la réalité. La première correspond à la physis, on se passe de la matière individuelle (ou de l'accident) et on étudie l'entité mobile, elle est largement utilisée pour les sciences factuelles, telles que la physique et la chimie. En 2e année, on se dispense de la matière sensible et on étudie ici l'entité quantique (quantité, nombres), en découvrant les mathématiques et en 3e année, toute la matière est abandonnée et en essayant d'étudier la cause de l' entité transcendantale. .

Ces degrés ont produit divers systèmes de pensée. Par exemple, pour certaines positions anciennes s'inscrivant dans l' idéalisme objectif, comme Anaxagore, le pythagorisme, le néo-pythagorisme ou le platonisme; les nombres existaient indépendamment de la pensée humaine, étant le nous (ou esprit universel), l'unité de toutes les essences et de tous les nombres. De même, l' ancienne dialectique (comme celle de plato ou de plotino) consistait en trois moments résumés dans: Thèse, Antithèse et synthèse, ou la dialectique hégélienne dans 1) Affirmation, déni et déni de la négation, pour produire de nouveaux moments.

Contrairement à l’idéalisme objectif susmentionné (qui est un réalisme à l’arrière-plan), la naissance de l’idéalisme transcendantal et les chiffres me rappellent le caractère a priori, c’est-à-dire qu’ils sont des éléments qui ne se trouvent pas dans le monde empirique, mais qui sont la condition sine qua non d'entre eux, et fournissent le changement; parce que l'arithmétique est la base du temps; et le temps est la condition a priori de toute expérience possible de la conscience humaine.

Ainsi, à partir de l’infiltration, les grandeurs ou qualités intenses de l’entité catégorique sont déterminées; c'est pourquoi les nombres partagent ou participent à la même dimension gnoseologique que les vertus ou les défauts; (ou aussi le même amour - selon Plato-, qui partage la dimension de la dianoia à côté des chiffres), d’où le soi empirique; Ne voyez pas le numéro 3 marcher dans la rue, ou aller à la justice-beauté ou vérité, prendre un soda. Mais ils sont vus à travers les choses et les actions. En d'autres termes: je vois 3 hommes, je vois trois chaises, trois doigts ou un homme bon, mauvais, juste ou injuste, etc… [3]

De même, pour la métaphysique, on pourrait dire qu'il y a trois captures de l'ÊTRE, qui partent d'une unité et deviennent ensuite floues dans l'occurrence des entités, des faits et de la compréhension même. Tels sont:

1. Une éternité qui transcende le temps ainsi que la succession d'un avant et d'un après, le changement qualitatif-quantitatif n'a donc pas lieu, il l'a fait; une entité passerait de l' état d'être au non-être ad infinitum, cette dimension est propre à Dieu.
2. L'Aevum (ou evo) qui fait référence au temps vécu par la compréhension angélique, c'est selon Fortea (2012): "la succession d'actes de compréhension et de volonté dans un être spirituel" (p.26). Et
3. Le temps matériel ou vulgaire que nous vivons tous, également perçu par 3 expériences: Passé, présent et futur et par les mouvements des étoiles du système solaire.

Numéro 3 en religion

D'autre part, le nombre trois se manifeste dans les attributs de la divinité: omnipotence, omniscience et omniprésence . Comme dans les vertus de la Sagesse, la force et la beauté, qui soutiennent la conduite droite des actions en tant que reflet de la vérité (ou de Dieu). La divinité est donc; représentée par trois personnalités qui sont une, comme la très sainte trinité; Père, Fils et Saint-Esprit . Ou aussi pour la religion hindoue les figures de Brhama, Shiva et Vishnu ou même pour les anciens Égyptiens, la divinité est incarnée par trois figures importantes, Isis, Osiris et Horus .

Enfin, le nombre trois, avec son symbolisme triadique, conforme traditionnellement le nombre du ciel, représenté par des religions telles que la divinité, ou encore dans le roman œdipien, étant finalement un nombre actif et générateur qui invite la personne ne pas se désagréger à l'extérieur, plutôt que dans la pluralité, mais l'incarner; dans le "soi" (ou unité).

Auteur: Kevin Samir Parra Rueda, rédacteur en chef de la grande famille de hermandadblanca.org

Plus d'informations sur:

• Ferrater, J. (1964). Dictionnaire de la philosophie . (5 e éd.). Buenos Aires, Argentine: Éditorial sud-américain.
• Fortea, J. (2012). Summa Daemoniaca Traité de démonologie et manuel des exorcistes . Saragosse, Espagne: Editorial Dos Latidos.
• González, A. (1967). Traité métaphysique: ontologie. (2e éd.). Madrid, Espagne: Gredos, SA
• Kabalah Mashiah (Producteur) (2013, juin 04). Kabbale: Les secrets du Zohar classe 10 Bereshit [programme YouTube]. Disponible à l'adresse: https://www.youtube.com/watch?v=2SDc6c2Vcpo&index=10&list=PLJMifOLgCzqXqs1HCd-n4m6YQleyzNL2v [Consulté: 7 décembre 2018].
• Kant, Emmanuel (1787). Critique de la raison pure . (2e éd.). Mexique: Taureau. Sixième réimpression 2006.

Références à la note de bas de page:

[1] Ce sont la temurah, la gematr et le notaire.

[2] Ceci est une allusion claire à la psychologie rationnelle de Platon et Aristelteles, pour qui l'âme était composée de trois facultés. Selon Plain, il a compris: l'âme rationnelle (symbolisée par l'or), irascible (argent) et concupiscible (Bronze). Mais plus élaborée est la position de la grande Estagirita qui a affirmé: l'âme rationnelle, l'âme animale et végétale

[3] Par conséquent, l'entité théologique propre à la troisième abstraction métaphysique n'est pas connue en soi, mais par ses effets sur le monde sensible., et cela explique aussi que beaucoup de sages ont donné un symbole à ces questions abstraites, par exemple les fameux tétractys de Pythagore aux nombres. Ou aux vertus (de l'approche judéo-cristallo), aux anges et aux vices des démons.