Le moi contre la vie - Eckart Tolle

  • 2011

Les plaintes mentales sont un aspect de la façon dont l'ego s'oppose au moment présent, de la façon dont l'ego se nourrit, de l'ego contre la vie.

Il y a beaucoup d'ego qui sont dans un état presque constant de plaintes mentales. Parfois, ils y pensent et parfois, cela sort de la bouche. Ils se plaignent des gens, des situations, du temps, du pays, ils se plaignent de tout. S'ils partent en vacances, ils trouvent toujours quelque chose à redire.

C'est l'une des façons dont l'ego est soutenu. Il se sent plus fort dans cette opposition contre ce qu'il est. Opposition contre ce qui EST, on a déjà vu que c’est quelque chose de fou, c’est la démence, s’opposer à l’ES. ES est déjà, mais ils s'opposent à ce que c'est. En d'autres termes, l'état normal qui signifie locooc, l'état normal du faux moi, est cette opposition à la vie, au faux soi.

Lorsque nous le formulons ainsi, nous voyons à quel point c'est fou. Opposition contre la vie. Moi contre la vie, dit l'ego. Ainsi, il perçoit, il se perçoit, moi contre l'univers. Me voici et ici (dehors) le reste du monde. Et le reste du monde me menace, mais j'en ai aussi besoin, c'est-à-dire que je suis en conflit. J'ai besoin des choses du monde, mais en même temps, c'est une menace. Et donc, l'ego vit, je veux plus de cela, mais je suis contre, parce que je dois y arriver et en tirer le maximum.

Accepter le moment présent, accepter l'ici et maintenant, c'est convertir cet inconscient en un oui conscient et accepter la forme de ce moment tel qu'il est. Nous abandonnons la résistance parce que nous avons reconnu que la résistance à la vie est une démence. Et où est la vie? Ici, toujours maintenant, ici. Une nouvelle relation avec maintenant. Une nouvelle relation, une relation ouverte et amicale avec la forme de ce moment, quel qu’il soit. C’est la pratique spirituelle la plus efficace et la plus simple. Alignement continu avec la forme du moment présent

Si tel est le cas, acceptez ce dont il s'agit et, si nécessaire, vous pouvez agir, le fondement de l'action efficace doit être aligné sur la vie. Donc, chaque action est beaucoup plus efficace que l'action qui provient de la négativité qui va avec le non. C'est trop simple pour l'esprit, qui veut une pratique spirituelle plus compliquée. L'esprit dit, donnez-moi une pratique plus compliquée, la plus spéciale et dites-moi combien de temps cela durera, combien d'années il me faudra pour arriver. Ok, je vous donne cette pratique, elle est ici, elle contient 50 étapes, et chaque étape est d’une demi-année, et vous arriverez dans 25 ans au but, ah ! Bien! Merci Maintenant, pour les 25 prochaines années, je peux m'entraîner pour l'avenir. Le faux moi aime ça, lui donne à manger, lui donne du temps. Parce que je dis donnez-moi le temps d'arriver.

Et ici, cette pratique ne nécessite pas de temps. Acceptez ce moment comme si vous l'aviez choisi. Cette pratique ne nécessite pas de temps. Je n'ai pas besoin d'un jour, d'un an ou de deux minutes pour cette pratique, juste pour le moment. Acceptez chaque instant (nous l'appelons à tout moment, mais c'est toujours le même moment qui a des formes différentes) acceptez chaque instant comme si nous l'avions choisi. L'univers, l'univers entier a produit la forme de ce moment, il ne peut être rien d'autre, car C'EST. Vous ne pouvez pas discuter avec ES. C'est fou de se disputer avec ES. Ce qui est, c'est déjà. Pas de discussion possible. Chaque discussion est une démence.

La nature n'a pas de discussion avec ES. L'arbre, la fleur, l'animal vivent toujours dans cet alignement, mais inconscients. Nous avons perdu l'alignement avec la vie, et maintenant nous le retrouvons et ce sera beaucoup plus profond qu'auparavant, alors que c'était notre état normal dans ce qu'on appelle le paradis de la mythologie. Et si nous acceptons la forme, et que la pratique n’est que chaque moment, que nous acceptons le moment, l’espace s’ouvre intérieurement. Nous sommes alors un espace pour ce qui se passe, nous sommes un espace pour chaque situation, nous sommes un espace pour chaque souffrance. Et tout à coup, nous voyons que si nous prenons cette dimension dans ce monde, cette dimension de l’espace, qui ne juge pas, permet à la forme du moment d’être comme EST. Si nous ne jugeons pas ce qui est, alors, alors cette absence de jugement est aussi l'absence de pensées que nous imposons au monde.

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